Notre raison d'être

Le mouvement Paléo promeut une alimentation adaptée à notre nature, calquée sur celle de nos ancêtres chasseurs-cueilleurs, sans en être une parodie, basée sur des produits d’origines animales (~30% des calories consommées), mais surtout végétales (~70%), non transformés, sans céréales, sans huiles hydrogénées ou trans et sans produits laitiers.

Le régime Paléo promeut la consommation d’une quantité modérée de glucides complets et un bannissement des sucres rapides qui seront remplacés par des lipides de qualité, y compris des graisses saturées, ces dernières étant indispensables à notre métabolisme et à notre santé, notamment pour conserver, dans la durée, la pleine capacité de notre intellect.

La nutrition humaine n’est pas une question de mathématiques : la simple addition de glucides, lipides, protéines, acides aminés, vitamines, minéraux, oligoéléments et enzymes ne suffit pas à composer l’alimentation naturelle que nos gènes nous réclament. La nature fait bien les choses. Un aliment est un tout. Une fois ingéré il interagit avec notre organisme à de multiples échelles et provoque un ensemble de procédés physico-chimiques d’une grande complexité dont de nombreux mécanismes échappent encore à notre compréhension. En jouant avec le vivant comme nous l’avons fait depuis plus de 50 ans, nous avons considérablement appauvri les capacités nutritives de notre nourriture et nous sommes devenus structurellement carencés.

Et comme à tout problème qu’il provoque lui-même, le monde industriel a apporté une réponse économique en créant les compléments alimentaires. Ces derniers sont, dans le meilleur des cas, mal assimilés par notre organisme et finissent dans nos urines ; dans le pire des cas, ils s’accumulent dans l’organisme et deviennent toxiques. Notre nourriture est devenue un poison contre lequel l’industrie agroalimentaire ne cesse de nous vendre des antidotes. Aucun complément alimentaire ne pourra se substituer à une alimentation saine, naturelle et brute comme celle à laquelle avaient accès nos lointains ancêtres avant l’avènement de l’agriculture et surtout de l’agriculture intensive.

Le seul antidote qui existe est un retour à la nature ; un retour à une alimentation adaptée à notre physiologie, à notre métabolisme et à notre microbiote et qui a permis au genre humain de se répandre partout sur Terre, il y a des centaines de milliers d’années.

Alors même que nos ancêtres n’avaient ni médecine ni confort, ils vivaient globalement presque aussi vieux que nous et la plupart de nos maladies modernes leur étaient inconnues. Nos ancêtres chasseurs-cueilleurs étaient forts, athlétiques et énergiques ; ils ne souffraient pas d’arthrite, de cataracte, de maladie cœliaque ou d’une quelconque maladie auto-immune ou neuro-dégénérative et très rarement de cancer.

Ils trouvaient toutes les protéines, lipides, glucides, vitamines et minéraux dont avait besoin leur métabolisme dans les animaux qu’ils chassaient et dans les végétaux qu’ils collectaient.

Le succès de nos ancêtres, et le succès du genre humain en général, reposait notamment sur une alimentation exceptionnellement riche en micronutriments, accompagnés d’une grande quantité de fibres protégeant un microbiote humain dont la science moderne commence à peine à percer les secrets.