LE LIEN COMPLEXE ENTRE LA CONSOMMATION DE SUCRE ET LE NIVEAU D’INFLAMMATION DE L’ORGANISME
La digestion de tout aliment créé dans l'organisme des déchets organiques, appelés "dérivés réactifs de l'oxygène", qui sont des sous-produits du métabolisme. Parmi ces déchets, on retrouve les célèbres radicaux libres, dont la présence dans l'organisme favorise l'inflammation, endommageant ainsi cellules et tissus. Tous les aliments ne produisent pas la même quantité de déchets lorsqu'ils sont digérés et ceux qui en produisent le plus sont les sucres.
L'une des clefs de la santé est d’ingérer suffisamment de nutriments pour un fonctionnement optimal de l'organisme tout en limitant la production de dérivés qui en résulte. Ceci ne peut être fait qu’en limitant la consommation de glucides et surtout de sucres rapides. Idéalement on limitera la quantité de nourriture ingérée en pratiquant le jeun intermittent et en choisissant des aliments riches, naturels et fortement assimilables. Ceci constitue l’une des clefs de voûte des régimes Paléo et cétogène.
Lors de la respiration cellulaire (ensemble de processus du métabolisme cellulaire convertissant l’énergie chimique contenue dans le glucose), des sous-produits appelés dérivés réactifs de l’oxygène (DRO ou encore reactive oxygen species – ROS en anglais), parmi lesquels on trouve les fameux radicaux libres, se créent naturellement.
Les DRO jouent un rôle majeur dans la signalisation cellulaire (le complexe processus de communication entre et à l’intérieur des cellules coordonnant leur activité) et dans l’homéostasie cellulaire (la capacité de la cellule à maintenir son équilibre et sa fonctionnalité). Mais les DRO sont également un signal d’alerte de l’inflammation qui peut endommager les cellules et les tissus dans la mesure où les DRO font partie de l’arsenal de l’organisme pour se protéger des pathogènes.
Partant de là, toute consommation de nourriture quelle qu’elle soit produit des DRO, mais certains modèles de consommation causent davantage de stress oxydatif et d’inflammation.
L’excès de nourriture d’une façon générale est naturellement le plus préjudiciable et c’est d’ailleurs la raison pour laquelle le jeun intermittent tient une place si prépondérante dans le mode de vie de ceux qui aspirent à une meilleure longévité.
Mais le plus grand producteur de DRO reste la consommation de sucres raffinés, même s’ils sont consommés dans le cadre d’un régime comportant un apport normal de calories.
Bien sûr, les sucres rapides et au premier desquels figurent les sucres raffinés industriels produisent le plus de stress oxydatif, mais tout glucide, même s’il s’agit d’un sucre complexe produira plus de DRO que tout autre macronutriment.
Dis autrement, un régime faible en glucides produit moins de stress oxydatif qu’un régime occidental classique, basé sur une large quantité de glucides, même complexes (sans parler du fait que dans ces régimes, les féculents, et notamment les pâtes, tiennent une place prépondérante alors même qu’ils sont bourrés de gluten).
Ceci constitue la base des régimes cétogènes (ou keto en anglais) dont les effets positifs sur la santé commencent à faire consensus.
Le modèle PALEO se propose d’aller plus loin. Non content de réduire la consommation de glucides au profit de lipides de qualités, et notamment de lipides saturés indispensables au métabolisme humain et à la santé du cerveau, il bannit tout gluten, produit laitier, huile hydrogénée ou trans et tout additif alimentaire.